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Un nouveau stage à l’ISTS : « Machinerie d’effets »

Interview de Yann Ullerich, responsable de cette formation.

Yann Ullerich, pourquoi avoir proposé ce nouveau stage « Machinerie d’effets » ?

YU : Cette idée m’est apparue comme une nécessité et elle s’appuie sur mon parcours de praticien. Les savoirs en machinerie sont en train de se perdre. Les productions présentent de moins en moins de décors. Les effets de machinerie sont moins sollicités, ils peuvent pourtant reposer sur des systèmes simples. Un tirer-lâcher peut être mis en œuvre avec des électro-aimants alors qu’avec un peigne, on peut faire la même chose. L’oubli de ces techniques au détriment d’une approche trop technologique a pour conséquence une perte de créativité et les professionnels du plateau sont donc moins sollicités par les créateurs. Nous sommes dans une sorte de cercle vicieux.

Comment concevez-vous cette formation ?

Ce stage de deux semaines s’appuiera sur du travail en groupe avec des passages sur plusieurs ateliers : ouvertures de rideau, polichinelle et patience.
Une autre partie de la formation s’effectuera en effectif complet (8 personnes). Le pongé de soie avec disparition (à la chaussette) sera transmis dans ce cadre car il requiert un travail sur plans. Nous laisserons les stagiaires proposer des solutions de mise en œuvre car, en machinerie encore plus qu’ailleurs, c’est l’erreur qui est formatrice. Cette formation se déroulera à la Chapelle des Pénitents Blancs car c’est un lieu propice pour cela : la cage de scène y est particulière, le lieu complexe et appelle une réelle inventivité.

A qui ce stage s’adresse-t-il ?

Cette formation sera utile aux Régisseurs plateau comme un complément de formation puisque les Chefs machinistes tendent à disparaître. Elle sera utile à des machinistes qui veulent être en proposition vis à vis des créateurs ou de leurs responsables hiérarchiques directs. Les compétences acquises lors de ce stage leur seront profitables également en accueil de spectacles.

Un dernier mot ?

Si le temps des Maîtres des secrets est révolu, ce n’est pas une raison pour que ces savoir-faire ancestraux disparaissent. Alors oui, je voudrais modestement qu’à l’ISTS nous nous chargions de transmettre ces principes de base qui participent à la magie du spectacle et à sa grammaire.

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